=?iso-8859-1?Q?Subventions_d'Etat_contre_Financements_priv=E9s?=

Francois-Rene Rideau fare@tunes.org
Wed, 12 Jan 2000 03:59:49 +0100


>>: http://tunes.org/~fare/books/Bastiat/cqovecqonvp.html#theatres_beaux_arts

>>  Ensuite, est-il certain que les subventions favorisent le progrès
>> de l'art ? C'est une question qui est loin d'être résolue, et nous
>> voyons de nos yeux que les théâtres qui prospèrent sont ceux
>> qui vivent de leur propre vie. 
>
> Oui, mais compte tenu du fait qu'il en existe d'autres qui sont
> subventionnés...
Mauvais argument. Répondre à l'injustice par encore plus d'injustice?
Très peu pour moi! Si on commence à subventionner les uns et les autres,
il n'y a pas de raison de s'arrêter. La réponse libérale est connue,
et notre publiciste favori l'a fort bien résumée dans le texte suivant:
	http://tunes.org/~fare/books/Bastiat/justice_fraternite.html
Voir aussi du même auteur, la problématique bien posée du rôle de l'Etat:
	http://tunes.org/~fare/books/Bastiat/l_Etat.html

> De même que des champions se forment plus facilement s'il existe des
> clubs, un entourage, un terreau
Et en quoi les fonds publics sont-ils bénéfiques pour ce terreau?
Comment la gestion d'Etat, forcément mauvaise, pourrait-elle bénéficier
à un tel terreau. Ces messieurs les politiques veulent un champion?
Qu'ils lancent une souscription nationale, et soient les premiers à y
verser leur obole. On verra alors à combien les français estiment la
valeur pour eux d'avoir un champion, et si la France ressent tant que
cela le besoin d'en avoir. Dans tous les cas, l'usage de l'appareil
coercitif d'Etat, c'est à dire de la force instituée, est au mieux superflu,
au pire criminel. Et si vraiment le champion était indispensable
à la survie de la société, et ce malgré l'incurie du public, eh bien
qu'on rende la souscription obligatoire! Du moins, en laissant le public
libre de choisir le destinataire de son obole, on verra aussi à qui il
fait confiance pour lui pourvoir un meilleur champion à moindre frais.

Et si, par quelque circonstance exceptionnelle, il fallait absolument
dépenser dans l'extrême urgence de l'argent pour promouvoir telle nouvelle
industrie, et bien soit! qu'on fonde dans l'urgence l'instition nécessaire,
et qu'on la dote d'un capital approprié. Pour le coup, qu'on fasse alors de
chaque contribuable un actionnaire de ladite institution au prorata des
impôts payés; on n'a pas eu le temps de leur demander leur avis, au moins
qu'ils ne soient pas complètement volés de leur argent (c'est à dire, si
l'institution a été correctement établie, ce qui ne sera sans doute pas
exactement le cas si l'institution a été établie dans l'urgence).
Mais de grâce, qu'on ne mette pas cette institution sous perfusion des
fonds de l'Etat; qu'on ne l'assujetisse pas au financement arbitraire
par l'impôt, variable au gré des ministères, tout en assujettissant les
contribuables à payer ses dépenses arbitraires; car il n'est pas possible
qu'à ce régime-là, il n'y ait au moins l'un des deux qui soit trompé,
et l'autre corrompu, parmi l'institution et le contribuable.

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