Tunes HLL

Codrin Nichitiu Codrin.Nichitiu@ens.ens-lyon.fr
Tue, 7 Mar 1995 08:31:24 +0100


> > En gros je pense a une histoire de dico (comme
> > dans PostScript, peut-etre) ou l'on definit des
> > NOTIONS (qui sont comme les classes d'objets),
> > mais en fonction du CONTEXTE.
> Jusqu'ici on est d'accord.
> 
> 
> > Comment ? De deux
> > manieres: explicative (donc une notion en termes
> > des autres notions (- pointeurs -)) et imperative 
> > (donc une procedure executable associee; attention,
> > cette procedure pourra faire beaucoup de choses,
> > y compris modifier le dico, etc. Toute puissante,
> > avec toutes les verifications necessaires)
>    La, je ne suis plus sur de suivre:
>    la facon explicative semble etre ce que j'appelerais une
> construction du premier ordre, i.e., donner un terme comme
> application de fonctions du premier ordre.


Pas forcement du premier ordre, car une definition pourra donner
un terme aussi comme application de fonctions d'ordre superieur.

[~~ Je vais developper l'idee jusqu'a vendredi. ~~]


>    Ta facon "imperative" est un effet de bord d'ordre superieur.
> Yuck. Je suis d'accord que l'implementation du langage passe
> par la, et qu'il faut laisser une porte de sortie pour de telles
> choses. Mais il faut que des outils soient fournis pour permettre
> de se passer de tels effets de bords, ou du moins pour les controler,
> pour les rendres locaux, etc. L'anarchie n'est pas la liberte.

La facon imperative est, en effet l'IMPLEMENTATION DU LANGAGE. Si l'on
veut que ce que l'on ecrit dans le langage s'execute sur une machine,
celle-la doit avoir la bouffe qu'elle peut gober. Et, encore une fois,
tous ce que j'ai dis etait tres general; bien sur que l'on va imposer
des restrictions de visibilite spatiale et temporelle, manipulables 
toujours par les phrases du langage.

>    Selon moi, le contexte est aussi manipulable. Et il y a plusieurs
> contextes: le contexte de definition de l'objet, qui definit sa
> semantique, et le contexte lexical, qui est l'etat du parseur, et qui
> peut etre bien plus complique qu'un dictionaire a la FORTH.
> 

Bien sur. Du moment qu'on a acces au dico, et a l'etat du systeme,
on peut tout faire; on aura besoin uniquement des quelques restrictions
(qui filtreront la liberte, en arretant l'anarchie...)

> > Et la bombe: le seul langage qui puisse satisfaire
> > le cahier des charges est LE LANGAGE HUMAIN
> > (au fait meme un sous-ensemble de celui-ci).
> Oui et non: dans notre langage, tout autre langage pourra
> etre emule par un enrichissement idoine du contexte, y
> compris un langage humain. Cependant, notre langage pourra
> avoir un contexte de depart bien plus simple que tout
> langage humain (soit dit en passant, comme tu l'as peut etre
> deja remarque, il y a plus d'un "langage humain", selon la
> disposition d'esprit de l'humain, et un humain, apres
> apprentissage adequat, peut parler n'importe lequel...).
> 

C'est merveilleux comme tu devines ce que je veux dire !! Oui, oui !
Serieusement, il est evident qu'au moment du demarrage,
la machine sera dans le contexte DIALOGUE INITIAL,
pauvre en vocabulaire. Apres on changera de contexte, 
selon les besoins du partenaire principal (utilisateur).
Pour ce qui est de la syntaxe (donc agencement des mots dans des
phrases, on peut tres bien en avoir une qui ressemble a celle des
langues humaines (mais idealisee et reduite, meme si elle contient
quelques ambiguites). J'essayerais de faire quelque chose, et 
apres on verra si c'est trop difficile ou pas. Je suis assez 
optimiste.




> 
> > Malheuresement je n'arrive pas bien a saisir la 
> > notion de ... notion (au fait la notion de SENS, 
> > au sens humain du terme) c'est pourquoi je me
> > permets d'affirmer que dans une premiere approximation on
> > pourra considerer que le sens reside dans les interconnexions
> > (donc definition explicative) et dans les actions
> > (donc definition imperative).
>    Je definirais une notion comme un objet dans un contexte qui
> definit sa semantique, par exemple, un entier dans la theorie des
> entiers, un ensemble dans telle theorie des ensembles. En laissant
> des trous, des incompletudes, des parametres dans le contexte, on
> peut obtenir des objets assez generiques pour etre utiles.
> 

Bien sur; ce que tu dis c'est l'autre moitie de la definition. 


> > [[[ Au fait tout ca existe deja, car le dico n'est que
> > le programme source (def. explicative), et la bibliotheque
> > d'executables (def. imperative). Donc rien de vraiment
> > nouveau... ]]] 
> Mouais. Encore une fois, l'anarchie n'est pas la liberte.
> Dire "ca existe deja, debrouillez-vous", c'est ne pas avoir
> avance d'un pouce.
> 


Mais non, c'etait de la modestie, rien de plus. Et je n'ai pas
dit "debrouillez-vous". Par contre je suis bien content de pouvoir
contribuer au projet !  :-]

> Attaquons nous d'abord aux langages informatiques, puis aux
> maths, puis a des sous-ensembles techniques des langues humaines,
> puis aux langues humaines elles-memes.

Bien sur, mais quand je fais de l'escalade, j'aime autant regarder
quelques photos satellite, et surtout avion et helicoptere, 
juste pour bien etre en forme... :}


Et puis les contextes dont on a parle ci-dessus feront aussi la
selection d'un sous-ensemble du langage 'humanoide' a utiliser
dans le dialogue. Le but cache de mon discours etait d'effacer
les limites 'traditionnelles' entre langages informatiques et
langages humains (modulo la perte de rigeur et la l'apparition
d'ambiguite)(on peut faire cela de maniere 'continue', elegante et sure).

 
> J'en dis que tu devrais ecrire ca en anglais, et l'envoyer a tunes@ens.fr
> pour que tout le monde en profite !


Ouais, faut que je peigne un peu mon texte. D'acc.


C